diumenge, 21 de novembre del 2010

La mort

Philosophie Magazine – Novembre 2010

“La mort n’est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mêmes, la mort n’est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus”. – Lettre à Ménécée, Épicure
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Une très ancienne tradition nous suggère de considerer l’âme comme une réalité distincte du corps. Nous avons en effet tendance, même si nous sommes agnostiques, à imaginer que nous serons là pour nous désoler de notre proper mort. Dans cette perspective, la mort est effrayante: nous imaginons après notre décès, comme dans les histoires de fantômes ou les contes gothiques, noutre âme tourmentée, déchirée, tournoyant autour de notre sepulture. Or, ce n’est là qu’un rêve, une illusion, réplique Épicure: quand nous serons morts, nous ne serons pas là pour regretter la vie, nous n’aurons plus aucun sentiment, aucune sensation, aucune conscience d’être mort. Par conséquenent, “être mort” n’est pas le problem. Ce que confime Lucrèce, épicurien de la période romaine: “Regarde maintenant en arrière, tu vous quel néant est pour nous cette période de l’éternité qui a précédé notre naissance. C’est un miroir où la nature nous presente l’image de ce qui suivra notre mort, Qu’y apparaît-il d’horrible, quel sujet de deuil? Ne s’agit-il pas d’un état plus paisible que le sommeil le plus profond?” (De la nature des choses, Livre III)