diumenge, 1 d’agost del 2010

Discipline du jugement – Marc Aurèle

Philosophie Magazine, mai 2010

Discipline du jugement – Marc Aurèle

“Si tu souffres à propos de quelque chose d’estérieur, ce n’est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle; il dépend de toi de la faire desparaître.” (Pensées VIII, 47). Les stoïciens pensent que nos passiions et nos émotions sont causées par les jugement que nous portons sur les choses, et non par les choses elles-mêmes. “On me dit qu’un tel dit du mal de moi, mais on ne me dit pas que j’en suis lésé; je vois que le petit est malade; mais je ne vois pars qu’il est en danger; restes-en donc à la première représentation, sans rien ajouter d’extérieur, et ce ne será rien pour toi.” (VIII, 49) Il y a d’abord ce que nous entendons et ce que nous percevons: le mal qu’on dit de nous, la maladie de l’enfant. À cette première représentation, onjective, nous ajoutons un jugement de valeur, qui produit une emotion pénible. Pour l’eviter, il faut apprendre à discipliner nos jugements. Car si nous craignons pour la vie d’un enfant, nous voulons quelque chose qui ne depend pas de nous, alors que ce qui dépend de nous, c’est de ne pas avoir peur de le perdre (IX, 40). Marc Aurèle avait lui-même perdu sept enfants, et l’événement du deuil était la crainte la plus fréquente des parents. Ses préceptes reposent sur une doublé conviction: que ce qui ne dépend pas de nous ne nous appartient pas et que nous ne devons pas le considérer comme un bien ou un mal; qu’il n’y a de bien ou de mal qu’en nous.